
Sommeil et Parkinson : mieux dormir malgré les symptômes
Meta-description : Insomnies, réveils nocturnes, somnolence diurne… Découvrez des solutions concrètes pour améliorer le sommeil quand on vit avec la maladie de Parkinson.
Introduction
Les troubles du sommeil sont très fréquents dans la maladie de Parkinson : difficultés d’endormissement, réveils répétés, rêves agités, somnolence dans la journée… Or, un mauvais sommeil accentue la fatigue, les troubles de l’humeur et la sensation de lenteur. La bonne nouvelle : des actions simples, associées à un suivi médical, permettent d’améliorer sensiblement la qualité des nuits.
Pourquoi Parkinson perturbe-t-il le sommeil ?
La maladie de Parkinson touche les circuits cérébraux qui régulent les rythmes veille–sommeil. Les symptômes moteurs (rigidité, douleurs, envies fréquentes d’uriner) et certains effets médicamenteux (notamment des dopaminergiques) peuvent aussi fragmenter le sommeil. Enfin, l’anxiété ou la dépression, parfois associées, entretiennent l’insomnie.
Les troubles du sommeil les plus fréquents
1. Insomnie d’endormissement et de maintien
Difficulté à s’endormir ou réveils multiples avec difficulté à se rendormir. Les causes sont souvent multiples : inconfort moteur nocturne, douleurs, ruminations, horaires irréguliers.
2. Somnolence diurne excessive
Envies de dormir dans la journée, parfois soudaines. Elle peut être liée au déficit de sommeil nocturne, aux médicaments, ou à un trouble respiratoire (apnées du sommeil).
3. Troubles du comportement en sommeil paradoxal (TCSP/RBD)
Pendant les rêves, la personne parle, crie ou mime ses rêves (mouvements brusques). Cela peut être source de blessures et perturber le conjoint.
4. Syndrome des jambes sans repos
Besoin impérieux de bouger les jambes, sensations désagréables le soir ou la nuit, rendant l’endormissement difficile.
5. Troubles respiratoires du sommeil (apnées)
Ronflements, pauses respiratoires, sommeil non réparateur, céphalées matinales : un dépistage est utile si ces signes sont présents.
Les 10 leviers pratiques pour mieux dormir
1) Régulariser les horaires
Coucher et lever à heures fixes, y compris le week-end. L’organisme dort mieux avec un rythme stable.
2) Soigner la lumière
Beaucoup de lumière naturelle le matin, lumière tamisée le soir. Éviter les écrans 60–90 min avant le coucher.
3) Optimiser la chambre
Pièce fraîche (18–19 °C), silencieuse, sombre. Literie confortable, draps glissants si les retournements sont difficiles.
4) Bouger régulièrement… mais pas trop tard
Marche, étirements, tai-chi, danse adaptée : l’activité diurne améliore le sommeil. Éviter l’effort intense en soirée.
5) Adapter les prises de médicaments
Parlez avec votre médecin pour ajuster le timing des dopaminergiques en soirée et réduire la rigidité nocturne. Ne modifiez jamais seul votre traitement.
6) Gérer les “réveils techniques”
Limiter les boissons 2–3 h avant le coucher tout en restant bien hydraté la journée.
7) Ritualiser l’endormissement
Routine apaisante 30 min avant le lit : lecture, musique calme, respiration lente (5–5, pendant 5 min).
8) TCC-I
La thérapie cognitivo-comportementale de l’insomnie est la méthode validée de référence.
9) Caféine, alcool, repas
Limiter café/thé après 14–16 h ; dîner léger ; attention aux protéines autour de la L-Dopa.
10) Sécuriser la nuit
Éclairage balisé, retirer les tapis, installer des appuis.
Sources
- INSV – Institut National du Sommeil et de la Vigilance
- Organisation Mondiale de la Santé – Sommeil et santé
- Parkinson’s UK – Sleep and Parkinson’s
- Inserm – Sommeil et santé
